La mission (pv Ginny)

Ginny était pensif et regardait devant elle. La jeune fille avait rejoins le royaume des songes, et s’engouffra dans ses lourds, mais tellement doux souvenirs. Elle se rappela ses périodes d’insouciances, où tous lui paraissaient encore possibles…ce temps paraissait loin et révolu, on pouvait même croire qu’il n’avait jamais existé, et que tous cela n’étaient que de simples chimères de jeune fille. Mais dans tous les cas, il fallait oublier le passé, et penser à maintenant, même si la vie qu’elle menait en ce moment ne la convenait pas totalement…quoi de meilleur que de se battre pour son peuple me direz vous ? Celle-ci ne voulait guère trahir les siens, et irait probablement jusqu’au bout pour sauver l’un d’entre eux. Ginny tourna son regard vers Hallam en sentant son regard peser sur elle. Il n’était plus ce même petit garçon, et avait énormément grandit…les choses qu’elle n’avait pas eu le temps de voir durant ces années. Car en effet, la jeune fille était plutôt concentré sur ses combats, et n’avait pas vraiment le temps de scruter le monde qui l’entourait. Pourtant, elle avait passé sa plus tendre enfance avec ce garçon, qui aujourd’hui était devenue un merveilleux jeune homme. Il s’était toujours comporté comme un grand frère avec elle, et se sont toujours soutenue mutuellement, de tout cela, elle lui en serait probablement reconnaissante toute sa vie, qui à cause de la guerre, était constamment menacé.

Hallam sortit un petit ruban noir de sa poche et s’approcha d’elle. Tout d’abord, Ginny se demandait ce que voulait faire le jeune homme, mais elle eut ses réponses quand celui ci lui accrocha le ruban autour de ses cheveux, afin de les dégager de son visage. La petite rousse fut très étonnée de son geste, et elle n’était pas habituée à ce genre d’intention de la part du jeune loup, et il fallait qu’elle s’admette que cela la troublait un peu…pourtant, pour d’autre fille ce genre de geste pouvait être quelque peu bénin, mais contrairement à elles, Ginny en fut touché. Elle lui murmura un petit « merci ». Il est vrai que sa chevelure pouvait être rebelle, et parfois elle en venait à la gêner, donc ce genre de présent pouvait être très utile pour la jeune femme. Elle ne put s’empêcher de sourire à sa phrase, qu’elle trouva particulièrement belle. Hallam avait le don d’enjolivé des choses des plus banales, une qualité qu’elle avait su remarquer des leur première rencontre. Le jeune homme fut gêné de son geste, et cela se confirma lorsqu’il détourna son visage vers le vide. A quoi pouvait-il penser ? Le prince Hallam était un mystère pour tous…solitaire et mystérieux, tel étaient les mots qui lui allaient le plus. Ginny aussi avait un peu de mal à supporter la compagnie des autres, étant elle aussi très solitaire. Avait-elle simplement peur de s’attacher aux autres ? Ce qui pouvait être probable…il y a longtemps de cela, ses parents ont été exécutés par le camp ennemi, et elle s’était juré de leurs faires payer. Chacun ici, vivait pour se venger…cela était il vraiment nécessaire ? Après tout, ce qui était fait était fait, et tuer ne les rendraient probablement pas plus heureux, et le manque ne serait guère comblé. Mais il fallait bien vivre pour quelque chose, et avoir un but, et le leurs était la vengeance, et cela pour certains pouvait en être désolant.

Le prince s'approcha de nouveau de la rouquine, et prit son visage entre ses mains. Elle ne put s'empêcher d'avoir un léger frisson au contact de sa peau. Ses mains étaient glacés, mais possédaient tout de même une chaleur indescriptible. Lorsqu'il lui dit qu'il serait toujours là, la jeune femme en fut rassuré, elle n'était pas seule... De nouveau, elle replongea son regard dans l’océan de ses yeux. Les mots qui suivirent, lui fit à la fois plaisir, mais peur en même temps…certes, Ginny avait toujours rêvé de se battre au côté du prince, et de pouvoir manier l’épée, avec laquelle, elle se débrouillait plutôt bien. Mais était-elle à la hauteur ? Depuis toujours, celle ci n’avait que manipulé le archè, et jamais elle ne s’était engagé dans un combat à terre…peut être que cela lui serait surement fatal, et qu’elle le décevrait. Mais non, elle n’abandonnerait pas, et feras de son mieux pour être à la hauteur des demandes du prince. Elle se retira un moment de l'emprise du jeune homme, puis regarda l'horizon. Que devait elle répondre...oui bien sûre, adviendra ce qu'il adviendra, elle se battrait jusqu'au bout pour son peuple qu'elle chérissait tant.

-J’en suis honoré, cela a toujours était mon rêve. Mais vois tu, je ne sais pas si je serais à la hauteur…mais je le ferais, et je m’entrainerais nuit et jour s’il le faut.

Dit-elle déterminer. Elle n’était pas prête à abandonner, cela n’était pas dans ses habitudes. La peur était le sentiment des faibles, et Ginny refusait de montrer ne serait ce qu'une once de faiblesse. Qui n’était pas effrayé ? Il est vrai que la mort pour certaine personne pouvait être quelque peu épouvantable, mais pour d’autre s’avère être d’une extrême douceur, et surement la seule solution pour les esprits tourmentés.

-Merci Hallam…pour tout ce que tu as fait pour moi.

Lui avait elle dit droit dans les yeux. Voila ce qui s’appelle un élan de spontanéité. Ses mots étaient sortit tout seuls, et la jeune fille préféra détourner son visage vers le ciel qui se faisait de plus en plus menaçant…

Hallam avait le regard dans le vide, et l’on pouvait comparer ses yeux à des billes rondes…il était probablement retourné dans l’univers de ses sombres pensées. Le jeune homme avait beau ne rien en montrer, il devait surement souffrir de cette situation. Depuis son plus jeune âge, il avait été dans l’obligation de se conduire en adulte, comme chacun des enfants de la forêt. Tous, auraient surement aimés avoir une vie normale, et sans contrainte, mais hélas le destin en avait décidé autrement, et aujourd’hui ils étaient dans l’obligation d’accepter et de vivre les épreuves qui leurs étaient destinés. Ils n’avaient jamais vraiment eu d’enfance, et cela ne s’en était jamais plain, ayant pour habitude d’obéir et de survivre. L’hiver approchait, il y allait probablement avoir plusieurs pertes, non seulement à cause de la guerre, mais aussi à cause du froid qui commençait à se faire ressentir. Mais la jeune fille en avait l’habitude, comme chaque habitant de cette forêt…elle espérait que les guerriers de ce camps seront aussi courageux que les jours précédents. Au bout de quelques instants, Hallam se décida à parler, essayant de cacher ses tourments qui malheureusement se lisaient dans ses yeux.

Ce qu’il lui répondit, lui fit énormément plaisir. Jamais ces mots avaient été sortit de sa bouche si soudainement, et la jeune femme lui fit un grand sourire, chose rare chez elle. Aujourd’hui, le prince paraissait différent, c’était l’une des première fois qu’elle parlait vraiment avec lui…bien sûr ils s’étaient déjà parlé, mais que lors des batailles, ou pendant ses nuits de pertes et de cauchemar. Mais pour la jeune fille, Hallam était un élément capital de sa vie, sa seule famille. Elle comptait sur lui, comme lui comptait sur elle, et serait probablement toujours là l’un comme pour l’autre. Il fallait bien s’accrocher à quelqu’un, même si Ginny ne voulait guère s’attacher aux autres…les temps étaient incertains, et il se pouvait que demain ils ne soient tout deux plus là. La jeune femme voulait s’empêcher de penser à ce genre de chose, mais hélas cela était plus fort qu’elle…il fallait vivre au jour le jour, comme elle avait toujours réussit à faire avec peine. Elle sortit difficilement de ses songes, et regarda Hallam dans les yeux. Il paraissait confus, cela se lisait facilement. Il s’était ouvert à elle, et cela pour la première fois, la seule fois ou ils avaient entamés une discussion sans pleurs, n y détresses.

Cela il le lui fit remarqué, et affirma qu’elle restait un mystère pour lui…en effet, la petite rousse ne parlait pas beaucoup, et surtout pas d’elle. Elle avait du mal à avouer ses sentiments, et encore moins à les montrer, c’était l’un des traits de sa personnalité qui pouvait lui jouer des tours quelques fois. Il se proposa aussi de l’entrainer à l’arme blanche…elle espérait ne pas se ridiculiser, bien qu’elle ne se débrouillait pas trop mal, mais elle n’était assurément pas encore au point. Il avait quitté sa main, et la fit glisser derrière sa nuque, un geste qui n’arrangeait rien à son trouble qu’elle essaya en vint de masquer. Le prince solitaire avait changé du tout au tout, et ne semblait plus aussi timide qu'il l'était précédemment…mais lui aussi était mystérieux, et des questions lui brulaient les lèvres, mais celle-ci décida de s’abstenir. Ses yeux étaient beau et pénétrant, et la jeune femme pouvait facilement si y plonger, mais elle se refusait de le voir autrement que le prince…un prince bon et solitaire.

-Oui en effet, il est vrai que je ne suis pas une grande bavarde, et qu’il m’arrive d’avoir un peu peur de parler de moi…nous nous connaissons depuis notre plus tendre enfance, et toi aussi tu reste secret envers les personnes qui t’entourent…et je te remercie encore, je suis sûre que tu seras un très bon professeur, j’ai entièrement confiance en toi.

Ce qui était bien évidemment vrai. Hallam était bien la seule personne à qui elle faisait réellement confiance. Il fallait bien la donner à quelqu’un, et le jeune loup avait réussi involontairement à la gagner.

-Ne t’en fais pas, tu ne seras jamais un monstre. Tu es un homme juste et bon, et je t’ordonne de défier toutes les personnes qui pourront te dire le contraire.

Elle avait dit cela en le regardant droit dans les yeux. Ces choses là, elle ne les lui avait jamais dites, du moins elle n’avait jamais osé. Les tourments du jeune homme n’était pas si différents des siens, et ils en venaient même à se poser les mêmes questions superfétatoires. Elle posa timidement une main sur sa joue, et la caressa doucement, elle ne savait pas vraiment ce qu’elle faisait, et ne voulait réellement pas le savoir, n y le comprendre…au bout de quelques courtes secondes elle préféra la retirer, et elle s’éloigna un peu. Elle s’appuya sur la muraille de la haute tour et regarda une nouvelle fois l’horizon, n’osant pas croiser son regard surement incrédule.

Ginny n’en revenait pas, ce qu’elle venait de dire était bien évidemment sortit du cœur, mais si elle pouvait retourner en arrière, elle voudrait les effacer. Ces mots elle les pensait, et ses sentiments pour lui ne faisaient qu’amplifier. Elle ne voulait pas le faire fuir, mais elle avait réussie à compromettre leurs amitiés, et celle-ci s’en voulait fortement. Il n y avait probablement pas de mal à dire les choses que l’on pense, mais dans ce cas elle aurait aimé avoir pu fermer sa grande bouche, certes peu bavarde, mais parfois irréfléchie. Hallam ne la jugerait probablement pas, mais une gêne tout de même s’installa, surtout chez la petite rousse. A ce moment même, elle aurait adoré partir en courant, et que le jeune homme qui se tenait en face d’elle oublie à tout jamais cette conversation plus qu’embarrassante, mais cela était malheureusement impossible. Ses yeux ne savait guère où regarder, et essayaient tant bien que mal d’éviter ceux du prince de la forêt, mais en vint, ils se risquèrent à croiser le bleu océan de ses yeux. Il l’a regardait avec insistance, et celle-ci tourna de nouveau son visage. Ginny ignorait que cela allait être aussi compliqué, et aurait préféré se taire…la vie peut parfois nous jouer quelque tour, et une nouvelle fois elle l’avait prit en traitre. Pourtant l’amour est censé être beau, et bien sûr qu’il l’est, mais la jeune femme ne pouvait pas concevoir de perdre un jour Hallam, et se contenterait de son amitié si il n’a que cela à lui donner. A présent, ils n’étaient plus des enfants et voyait la vie autrement qu’un conte de fée. Ils avaient passé presque toute leurs vie ensemble, mais n’avait pas eu autre sujet de conversation que cette guerre, ou tout ce qui peu la concerner. Aujourd’hui elle lui avait ouvert son cœur sans réfléchir, mais malgré la gêne qui c’était installé elle ne regrettait pas d’avoir été aussi franche.

Sa main quitta brusquement la sienne, et la fit glisser derrière sa hanche et la tira doucement contre lui. Elle ne savait guère comment agir face à ce jeune homme imprévisible. Il ne l’avait pas repoussé, et avait l’air tout aussi confus que Ginny. Elle avait réussie à compliquer les choses, même si depuis quelque temps elles l’étaient déjà…ses sentiments étaient plus qu’étrange, et jamais elle aurait imaginé éprouver cela pour Hallam. Il était fort convoité par les jeunes filles, alors pourquoi la choisirait il elle ? Une jeune fille banale et peu bavarde, qui ne comprend pas exactement tout à l’amour, et qui pouvait même en avoir peur…l’une de ses plus grande frayeur, elle ne voulait plus revivre la même chose qu’avec ses parents, et voir partir Hallam serait ce qu’il y’a de pire pour la jeune fille. Pour elle ce genre de chose était impensable, et elle préféra chasser cette pensée de sa tête, et se replongea dans le regard du prince mystérieux. Il lui fit un sourire, surement pour la rendre un peu plus à l’aise, car en ce moment ses joues devaient être écarlates. Elle lui rendit son sourire, et à présent ses yeux brillaient, elle oscillait entre la gêne qu’elle éprouvait et l’envie de lui arracher un doux baisé. Mais il prit les devant à sa plus grande surprise, ayant eu la délicatesse de lui demandé la permission. Il approcha doucement son visage du sien, et la jeune fille resta immobile.

Il effleura ses lèvres, et Ginny ferma les yeux, goutant au fruit défendu, ne pensant plus aux conséquences que tout cela pourrait engendrer. La jeune fille désormais était sûr de ses sentiments, elle aimait le prince Hallam, mais lui ? Savait-il ce qu’il voulait ? Il ne serait surement pas capable de jouer avec ses sentiments, mais Ginny avait peur que pour lui ce baisé ne sois qu’anodin et qu’il la repousse ensuite. Elle ne faisait que douter, et bien qu’elle est une entière confiance en lui, personne n’était à l’abris de faire des erreurs que l’on peu regretter par la suite. Son cœur battait la chamade face à ce baisé doux et passionné, elle ne savait plus pensée, à part à la chaleur de ses lèvres qui savait la rassurer. Lorsque celui-ci fut finit, la jeune femme se détacha difficilement de ses bras protecteur, et à ce moment même une pluie diluvienne commença à s’abattre sur eux. Ils étaient tout deux trempés, et la robe de Ginny lui collait à la peau, et devenait de plus en plus transparente. La jeune femme rougit de nouveau, et croisa les bras, histoire de masqué sa poitrine, étant d’une très grande pudeur. Elle regarda Hallam pendant un moment. Il était d’une beauté hors norme, son visage était doux et fin, certes fatigué et parfois fermé, mais d’une grâce indescriptible. Elle regrettait de n’avoir jamais sut le regarder ainsi. Après tout, il n y avait pas que peine et guerre sur terre, même si cela n’allait probablement pas tardé à venir. Il faisait très froid, et la pluie se faisait de plus en plus forte…Hallam lui proposa de le suivre chez lui, elle fit un léger oui de la tête et le suivit…