Ce jour là, le ciel était d’un gris poussières et une fine pluie commençait à tomber, un climat plutôt banal pour le village, mais qui tout de même dessina la tristesse sur le visage des enfants du Fond de l’Etang. Enfermer comme des animaux, ils étaient tous à la fenêtre à observer les perles du ciel glisser sur la vitre puis mourir sur le rebord. Contrairement aux autres garçons, Pierre avait réussit à manquer à l’appelle et sortir dehors, dans cet Automne qui prenait de plus en plus d’ampleur…
Attrister par le départ de son frère à la bataille et de l’absence de sa mère, il voulait s’évader un peu, parmi ses feuilles tourbillonnantes et la froideur de cette pluie de saison. Les cheveux déjà humides ainsi que les vêtements, le jeune garçon fit le tour de la cour en marchand comme un condamné puis prit place sur l’un de ses bancs en bois. Sur le coup, il se foutait bien de Ranchin et de ses coups, de toute façon il avait déjà mal. Il glissa sa main dans sa poche puis en sortit une photo usée et arraché dans certains coins. Sur le cliché, il y avait sa mère souriante et radieuse, un visage qui avait disparut avec le temps. Son père, un homme qui semblait aimer sa vie, sa femme et son enfant, puis lui, pas plus haut que trois pommes qui tenait précieusement un cadeau Noël. Une fête que Pierre préférait oublier, au lieu de ressasser des souvenirs d’antan….
Il referma le poing de colère, froissant ce clicher qui lui faisait mal, depuis le départ de son paternel, sa mère n’avait plus le temps pour lui et la misère les guettait malgré son boulot à plein temps. Ses derniers mots avant de le placé à l’internat fut « en moins tu auras de la soupe chaude et un toit »…Une phrase qui ne l’avait point quitté depuis et que ses lèvres murmures à chaque fois. Malgré le statut important de son demi-frère, l’argent semblait être un réelle problème et rien ne pouvait changer ça….Depuis que la bataille faisait rage, rien n’avait de sens pour tout le monde. Il ôta son emprise sur la photo et contempla à nouveau cette femme mystérieuse, ce n’était pas de sa faute, mais Pierre lui en voulait tout de même de l’avoir mit à l’internat. Prit d’une rage, il arracha se visage de jadis et laissa partir les morceaux au gré du vent…. partir loin de lui puis s’éparpiller un peu partout dans la cour. Sa mère était fourbe, il n’avait plus qu’assez de l’attendre à la grille qu’on vienne le reprendre, puis fouler à nouveau cette terre boueuse.
Il voulu versé quelques larmes de colères, mais ses yeux semblaient s’être assécher avec le temps. Tant de fois, il avait pleurer en cachette, loin de ce proviseur au cœur de pierre et de ses élèves sots qui se dit être son ami, tant de cris pousser pour supplier sa mère de le garder près de lui dans la maison familial. Pierre était las de toutes ces scènes qui venaient se répéter dans sa vie, maintenant, il était devenu froid, muet et introvertie. Les visites de sa mère, c'est-à-dire le premier jeudi du mois, se passaient dans le silence et sans un regard. Une situation qui lui faisait de la peine, une peine que le garçon partage malgré ses nouvelles convictions….
Il se leva du banc et releva la petite capuche qui surmontait sa cape, un vent glacial lui piquait les joues, s’il continuait comme ça il finira par mourir. Non pas comme prisonnier de guère aux Métamorphites, mais de maladie ou de tristesse.
La pluie tombait désormais à fortes gouttelettes, masquant les alentours d’un rideau d’acier. Il était fort préférable qui regagne sa chambre et change son uniforme, mais un étrange bruit attira son attention. Il y avait comme des pas, des chaussures clapotants dans des flaques. Pierre n’était pas seul, quelqu’un d’autre semblait aussi vouloir prendre l’air et profiter de ce cadeau du ciel. Il regarda de droit à gauche, puis se dirigea vers la grille, sur le coup il avait peur…Peur que sa soit monsieur Ranchin et de finir au cachot pour insolence. Le directeur du Fond de L’étang était du genre sadique, il aimait les battre à fort coups et les enfermé sans mangé dans une cellule pour qu’il puisse cogité à leur faute… Chose que Pierre à déjà vécu pour avoir tenté volé de la nourriture.
Sujet: Souvenir funeste (pv Devon) 
Ven 11 Sep - 8:42